Ben voyons kessé qu’a dit là, elle ?
Tout le monde a besoin d’un minimum pour vivre, right ? J’apprécie le fait d’avoir un toit sur la terre et de manger tous les jours, certes, mais je suis convaincue que d’être fortuné, ça cause également du stress. Ça demande du temps, de la gestion. Un stress supplémentaire qui vient s’ajouter au poids du quotidien : la crainte de perdre son avoir. De plus, il y a tout le tralala des faux-amis et du voisin qui a dont besoin que tu lui prêtes un petit mille on the side (rires) !
Si l’argent, permet, de dormir sur ses deux oreilles, les possessions, quant à elles, pèsent lourd et l’entretien de ton château et du reste, viennent s’ajouter à ta to-do list. Less is best. Posséder beaucoup, ça prend de la place, ça implique des coûts et surtout, énormément de temps. Sans compter que certains doivent même louer des entrepôts pour disposer de tout ce matériel. Pour ma part, moins je possède de chose et mieux je me porte. Je me sens plus légère et je peux disposer de mon temps libre à ma guise.
Il m’est déjà venu l’idée saugrenue de m’acheter un bateau. Oui, j’adore ça. C’est agréable de rouler le vent dans la tignasse, gin concombre à la main, or, lorsque j’ai réalisé l’entiereté de cette responsabilité, j’ai rapidement déchanté. I mean, faut VRAIMENT aimer ça : ça coûte environ 2 ou 3 milles de marina par été (et l’été, on s’entend, c’est plutôt court, non ?) ou environ 50 $ de la descente si tu ne veux pas payer pour le laisser à quai. Ajoutes à ça un autre mille pour le « strapper » avant l’hiver et je ne sais plus combien de dollars tu peux dépenser en réparations diverses. La cerise sur le sundae : on va se le dire, à 1.70 $/litre, tu y vas mollo sur la manette (rires !) Sans oublier que je devrai changer de véhicule (jamais vu quiconque tirer un yacht avec un kia rio, mdr !)
So, je me suis questionnée : hum, est-ce que j’aime ça au point de m’imposer toutes ces contraintes ? Est-ce que je suis prête à hypothéquer d’autres activités (une fois toutes les dépenses du bateau épongées, il ne restera, rien, pour sûr) pour ce plaisir éphémère ? La réponse était aussi évidente que le nez au milieu de la figure : non…
Un jour quelqu’un m’a dit ; c’est bête, toutes ces choses inutilisées, qui ne serviraient plus jamais, quel gâchis. Ça m’a vraiment secouée. J’avais une panoplie de trucs empilés dans la penderie. Il ne m’en fallait pas plus pour me retrouver au sous-sol d’église, le coffre de la voiture, rempli à craquer !
Posséder peu à toujours été dans ma nature, j’aime vivre dans un environnement épuré et j’étouffe sous le poids des objets. Les bouddhistes disent que si c’est le chaos dans ta maison, ça sera également le chaos dans ta tête. Ça m’a toujours fait réfléchir…

Ce que j’ai voulu véhiculer dans ce billet, c’est que tu as le choix. Tu as le choix de respirer par le nez et de prendre le temps de vivre. Où bien tu peux choisir de crouler sous le matériel et de passer tes week-ends à gérer ce surplus et entretenir tes bébelles. Moi j’ai plutôt choisi de me lever lentement, sans pression, avec mon café. J’ai choisi de planifier ma journée au gré de mes envies/énergie. Au moment où j’écris ses lignes, je me prépare à aller regarder les couleurs de l’automne en forêt. Je n’aurai pas besoin de « strapper » mon yacht aujourd’hui, ni demain…

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